Alexeï Navalny : son corps remis à sa mère, où sa dépouille sera-t-elle enterrée ?

Le corps d'Alexeï Navalny, décédé subitement en prison la semaine dernière, a été remis à sa mère samedi dans la ville de Salekhard, dans l'Arctique, a fait savoir la porte-parole de l'opposant russe, Kira Yarmych.

Les proches d'Alexeï Navalny, opposant le plus connu à Vladimir Poutine, accusent le président russe de l'avoir tué, ce que le Kremlin nie fermement.

Vladimir Poutine accusé d'avoir "torturé" sa dépouille

Via les réseaux sociaux, l'équipe d'Alexeï Navalny a déclaré que le certificat de décès de l'ancien avocat dispose qu'il est mort de "causes naturelles".

Dans une vidéo enregistrée avant la remise du corps, l'épouse d'Alexeï Navalny, Ioulia Navalnaya, a accusé le président russe Vladimir Poutine d'avoir "torturé" sa dépouille.

Kira Yarmych a précisé sur le réseau social X qu'elle ne savait pas si les autorités autoriseraient des funérailles respectant la volonté de la famille.

Faire toute la lumière sur les circonstances de la mort de Navalny

Les dirigeants des pays membres du G7 ont appelé la Russie à faire toute la lumière sur les circonstances entourant la mort d'Alexeï Navalny, dans un communiqué publié samedi 24 février à l'occasion du deuxième anniversaire de la guerre en Ukraine.

Les dirigeants du G7, qui ont réaffirmé leur soutien à l'Ukraine, ont également demandé à Moscou de libérer "tous les prisonniers injustement détenus".

"Nous tiendrons les responsables de la mort d'Alexeï Navalny pour responsables, notamment en continuant d'imposer des mesures restrictives contre les violations des droits de l'homme et les abus en Russie", était-il ajouté.

Comment vont se dérouler les funérailles ?

Lioudmila Navalnaya a accusé jeudi 22 février les enquêteurs russes de la forcer à enterrer son fils en secret, sans cérémonie, ce qu'elle dit avoir refusé. Selon les soutiens de l'opposant, les autorités ont menacé de l'enterrer dans la colonie pénitentiaire où il est mort, à moins que sa famille n'accepte leurs conditions.

Si les obsèques devaient être publiques elles risqueraient de mobiliser ses partisans en nombre, et d’être gênantes pour le régime de Vladimir Poutine, qui se prépare à un nouveau sacre lors d’un scrutin présidentiel prévu du 15 au 17 mars.