"Il n’y a pas de psychose à avoir" : après le drame d’Onet-le-Château où un père de famille a été tué, préfet et commissaire de police se veulent rassurants

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  • Pour Charles Giusti, préfet de l’Aveyron, et Philippe Dussaix, directeur départemental de la Sécurité publique, il ne faut pas tirer de conclusions prématurées.
    Pour Charles Giusti, préfet de l’Aveyron, et Philippe Dussaix, directeur départemental de la Sécurité publique, il ne faut pas tirer de conclusions prématurées. Archives Centre Presse Aveyron - M. R. et J.-A. T.
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Ce samedi 16 mars 2024, un homme perdait la vie après avoir reçu cinq coups de couteau au thorax sur le parking du supermarché Super U à Onet-le-Château. Un dramatique fait divers qui inquiète en Aveyron, au point que de nombreux habitants se posent des questions autour de l’insécurité.

"On n’imagine pas que ça puisse se produire ici." Après le drame survenu à Onet-le-Château ce samedi 16 mars en soirée, le maire d’Onet-le-Château lui-même, Jean-Philippe Keroslian, se déclarait choqué et surpris qu’un événement si violent puisse survenir dans sa commune. Un sentiment partagé par de nombreux Grands Ruthénois.

"Dire que je pensais qu’on habitait un endroit tranquille"

Le lendemain, il suffisait de se rendre aux abords du supermarché Super U où Cédric, un Tarnais de 45 ans sur le retour des vacances, a perdu la vie après avoir reçu cinq coups de couteau au thorax devant sa femme et son enfant, pour s’en rendre compte. "Dire que je pensais qu’on habitait un endroit tranquille", déplorait un père de famille… "Comment un tel événement peut se passer dans un petit patelin comme ici", poursuivait un retraité, les exemples sont nombreux et les locaux stupéfaits.

Des craintes sur le territoire

Pourtant, selon Philippe Dussaix, directeur départemental de la Sécurité publique en Aveyron, "non", la criminalité ne gagne pas du terrain sur le département. "Tout peut arriver partout. Nous avons déjà vu des attentats dans des endroits où rien ne présageait que cela arriverait", déclare le responsable des policiers rouergats. Un constat partagé par Charles Giusti, préfet de l’Aveyron. "Il ne faut pas surinterpréter les événements, il n’y a pas de psychose à avoir."

Car il faut dire que sur le territoire, "nous ne sommes pas habitués à ça, à de la barbarie bête et méchante", comme le qualifie Jean-Philippe Keroslian. Et jusqu’alors, de tels événements ne survenaient que dans les grandes métropoles ou en région parisienne… du moins, dans l’inconscient aveyronnais. "Nous sommes dans un secteur où les gens ne sont pas habitués à ce genre de faits et heureusement… Il faut s’en satisfaire", répond Philippe Dussaix.

"Ce n’est pas un phénomène en train de croître"

"Nous devons regarder la proportion des faits de ce type", analyse ensuite le commissaire. Et fort heureusement, il n’y en a pas énormément. C’est un triste fait divers mais ce n’est pas un phénomène qui est en train de croître." Ce, malgré des statistiques à l’échelle nationale qui semblent traduire une certaine hausse.

"Si cela se répète tous les mois, on pourra se poser des questions"

Par exemple, d’après les chiffres du ministère de l’Intérieur, les coups et blessures volontaires ont grimpé de 7 % entre 2022 et 2023, de même que les homicides, qui connaissent une hausse de 5 % et dépassent la barre symbolique des 1 000 victimes.

Mais toujours selon le gouvernement, l’Aveyron reste l’un des meilleurs élèves du pays en la matière avec seulement 3 homicides survenus l’an passé. Il affiche également le taux de coups et blessures le plus faible de l’Hexagone par département, avec 3,1 faits pour 1 000 habitants. Ce qui corrobore les propos du représentant de l’État. "Il n’y a pas d’aggravation significative de la délinquance en Aveyron", assure-t-il.

Il convient d’ajouter que le contexte n’aide pas, après une quinzaine de jours chargée sur l’agglomération de Rodez en termes de faits divers. Si les proportions sont incomparables, le crachat subi par une directrice d’école a également ému du monde sur le Piton, et il s’agissait là également d’une situation exceptionnelle. "Une série très malheureuse", qualifie Philippe Dussaix, avant de conclure : "Si cela se répète tous les mois, on pourra se poser des questions."

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