Rodez : pour Christian Teyssèdre, les démissionnaires "n'ont aucune reconnaissance"

Quelle est votre réaction à ce nouveau départ de votre majorité ?

Depuis le départ de Sarah Vidal, Arnaud Combet a changé vingt fois d’avis. Il y a encore quinze jours, il me disait dans mon bureau qu’il me resterait fidèle… C’est un feuilleton toute cette histoire ! Mais, je ne suis pas surpris. Arnaud Combet nous a fait le coup à plusieurs reprises lorsque nous étions ensemble au PS.

Il dit que votre majorité « vire à droite »…

Il ne manque pas d’air. La liste plurielle avec laquelle nous avons tous été élus avait été choisie par tout le monde et il savait dans quoi il s’embarquait.

Comme Sarah Vidal ou encore Jean-Michel Cosson, Arnaud Combet ne représentait-il pas néanmoins le courant de la gauche dans votre équipe ?

Soyons très clairs : j’assume la pluralité de mon équipe et je n’ai aucune leçon de politique à recevoir d’Arnaud Combet. Sur le plan local, mon parti, c’est Rodez. Et je l’ai déjà dit mais il faut arrêter ces clivages, surtout lorsqu’ils viennent du PS crédité de 2 % lors de l'élection présidentielle ! Ce que je remarque en revanche, c’est que pour l’accueil des Ukrainiens dans notre ville, les gens de droite de la liste étaient au four et au moulin. Ceux qui se disent de gauche, je ne les ai pas vus…

Les démissionnaires ne constituent pas finalement votre première opposition aujourd’hui et celle-ci vous inquiète-t-elle ?

Non, ce sont des enfants gâtés. Lorsqu’on n’est plus d’accord avec son équipe, on a le courage de démissionner pleinement ! Car s’ils sont au conseil, c’est grâce à la liste. Aujourd’hui, ils n’ont aucune reconnaissance du ventre et les Ruthénois ne seront pas dupes. Ils sont trompés par ces gens. Les deux autres groupes d'oppositions ont au moins une éthique : ils ont présenté une liste en désaccord avec notre projet et ils ont été élus par des électeurs. Trahir en politique, ça ne marche pas.