Go Sport, Kookaï, Pimkie : ces enseignes françaises "historiques" menacées de fermetures

  • Le magasin Go Sport d'Onet-le-Château en Aveyron.
    Le magasin Go Sport d'Onet-le-Château en Aveyron. Capture d'écran - Magasin.tel - DR
Publié le , mis à jour

Faut-il s'attendre à des dizaines de fermetures de magasins et des centaines de suppressions d'emploi en France ?
 

Deux semaines après sa maison mère, la société de distribution d'articles sportifs Go Sport a été placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Grenoble, ce jeudi 2 février. Le tribunal justifie sa décision par le fait que "l'entreprise se trouve en situation de cessation des paiements", rapporte France Info.

Selon Actu.fr, la maison mère de Go Sport, Hermione People and Brands, la branche distribution de la Financière immobilière bordelaise (FIB), un fonds d'investissement de l'homme d'affaires bordelais Michel Ohayon, était la même que celle des magasins de prêt-à-porter Camaïeu, dont les quelque 500 boutiques en France (dont trois en Aveyron) ont fermé définitivement le 1er octobre 2022.

Fondé en 1979, le groupe Go Sport détient en France 124 magasins pour la vente de vêtements, de chaussures et de matériel sportif, 110 magasins pour la vente d'articles de sport spécialisés outdoor et montagne, 21 magasins de vêtements Gap France, qui appartiennent au groupe depuis décembre 2022, et 18 magasins Bike + (1).

Go Sport emploie 2.160 personnes en France.

13 magasins Go Sport sont référencés en Occitanie, dont un à Onet-le-Château.

Kookaï et Pimkie aussi au bord de la tourmente

Ce mercredi 1er février, c'est l'enseigne de fabrication et de distribution de vêtements Kookaï qui avait été placé en redressement judiciaire sous protection du tribunal de commerce de Paris.

L'entreprise, créée en 1983, possède 121 magasins en France, dont 10 en Occitanie (un en Aveyron, place du Bourg à Rodez) et emploie 320 personnes. Face "aux difficultés économiques que rencontre le secteur du prêt-à-porter en Europe", Kookaï assure que ce redressement judiciaire que ses boutiques resteront en activité et que l'emploi ne sera pas impacté... pour l'instant. Selon un communiqué de la direction, Kookaï voit dans ce redressement "une opportunité de rebondir et d’assainir sa situation financière".

Autre enseigne historique en France (sa création remonte à 1971), Pimkie, qui appartient à la famille Pulliez, est sur le point d'être rachetée par un consortium regroupant Lee Cooper France, Kindy et Ibisler Tekstil, selon Sud Ouest. Les syndicats craignent la suppression de 500 emplois (sur un effectif de 1.500) et la fermeture d'une centaine de ses 232 magasins, plus 81 magasins affiliés. Concernant cette vente, une audience de conciliation aura lieu le 8 février devant le tribunal de commerce de Lille-Métropole. Selon des sources syndicales, les repreneurs "seront dans l’enceinte vers les 16-17 février" et le plan social devrait être annoncé en avril.

Il y a 22 magasins Pimkie en Occitanie, dont deux en Aveyron, à Millau et Rodez.

 

(1) Source : Wikipedia
Voir les commentaires
Sur le même sujet
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (1)
Altair12 Il y a 1 année Le 03/02/2023 à 08:49

Et ce n'est que le début !
Bon nombre d'entrepreneurs, d'artisans, de commerçants sont en grandes difficultés en raison de cette gabegie qu'est le marché Européen de l'énergie que nos gouvernants ont accepté !
Comment admettre que le Mwh produit à 25€ soit revendu à ces prix astronomiques ?
Combien faudra-t-il de faillites pour qu'il y ait enfin une réaction salutaire ?
Désespérant !