Guerre entre Israël et le Hamas : "siège complet", mobilisation inédite, réaction de l'Iran, le point ce lundi

  • La guerre entre Israël et le Hamas continue de faire de gros dégâts, ce lundi 9 octobre 2023.
    La guerre entre Israël et le Hamas continue de faire de gros dégâts, ce lundi 9 octobre 2023. MAXPPP - MOHAMMED SABER
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Quentin Marais avec Reuters

48 heures après l'attaque surprise du Hamas contre Israël, les combats continuent, ce lundi 9 octobre 2023. Le point à la mi-journée.

Depuis les premières heures du samedi 7 octobre 2023 et l'attaque surprise du Hamas contre Israël, de violents combats font rage dans le territoire. Ce qu'il faut retenir, ce lundi à la mi-journée.

"Siège complet"

En fin de matinée, Yoav Gallant, ministre de la défense israélien, a annoncé la mise en place d'un "siège complet" de la bande de Gaza. "Pas d'électricité, pas d'eau, pas de gaz", a-t-il précisé, concernant ce territoire palestinien. L'armée israélienne a annoncé avoir repris le contrôle des localités attaquées en périphérie de la bande de Gaza.

"Nous menons actuellement des recherches dans toutes les communautés et nous nettoyons la zone", a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée. Il a ajouté que le pays avait appelé environ 300 000 soldats, une mobilisation jamais atteinte auparavant. "Nous n'avons jamais mobilisé autant de réservistes à une telle échelle", a-t-il commenté. "Nous passons à l'offensive." 

Autour de la bande de Gaza, ce sont des milliers de soldats israéliens qui sont positionnés. Richard Hecht, autre porte-parole de l'armée, déclarait qu'il fallait "plus de temps que prévu pour remettre les choses en état de défense et de sécurité". 

1 000 tonnes de bombes

L'armée de l'air israélienne a déclaré avoir utilisé au cours des 20 dernières heures quelque 2 000 munitions et largué plus de 1 000 tonnes de bombes sur plus de 8 000 cibles dans la bande de Gaza. Parmi ces cibles figurent trois lance-roquettes dirigés vers Israël, une mosquée où opéraient des combattants et 21 tours d'habitation qui servaient à des activités militantes.

"Notre tâche est de nous assurer qu'à la fin de cette guerre, le Hamas ne disposera plus d'aucune capacité militaire pour menacer les civils israéliens, et nous devons également nous assurer que le Hamas ne gouvernera plus la bande de Gaza", a déclaré Yoav Gallant.

Prises d'otages

Les combattants palestiniens ont pris en otage des dizaines de personnes, dont des soldats et des civils, des enfants et des personnes âgées. Le Djihad islamique a dit de son côté détenir plus de 30 personnes. Le Hamas a indiqué lundi que quatre otages israéliens avaient été tués dans les frappes aériennes d'Israël sur la bande de Gaza au cours de la nuit et des dernières heures.

Des médiateurs qataris ont eu des entretiens avec des responsables du Hamas pour tenter de négocier la libération de femmes et d'enfants israéliens capturés par le mouvement islamiste et détenus dans la bande de Gaza en échange de celle de 36 femmes et enfants palestiniens emprisonnés en Israël, a déclaré une source à Reuters.

Les négociations, que le Qatar mène en coordination avec les Etats-Unis depuis samedi soir, "évoluent positivement", a déclaré la source informée des pourparlers. Le Qatar est en contact avec les responsables du Hamas à Doha et à Gaza, selon la source, depuis le lancement par l'organisation islamiste d'une attaque surprise sur Israël.

L'Iran nie toute implication mais réaffirme son soutien

Depuis le début de l'attaque, de nombreux pays ont apporté leur soutien à Israël, de la France au Royaume-Uni en passant par l'Allemagne, les Etats-Unis ou encore l'Ukraine. La communauté internationale a également scruté de près la réaction de l'Iran.

Accusé d'avoir été directement impliqué dans l'offensive déclenchée par le Hamas, le pays a réagi via la mission iranienne auprès des Nations Unies. Celle-ci a réfuté ces accusations et certifié qu'elle n'était absolument pas impliquée dans cet assaut. En revanche, elle a rappelé son soutien à la Palestine. Dimanche soir, Ebrahim Raissi, président iranien, déclarait que "l'Iran soutient la légitime défense de la nation palestinienne".

Quel bilan ce lundi ?

Depuis samedi, au moins 560 personnes ont été tuées, dont 91 enfants et 61 femmes, et plus de 2 900 autres ont été blessées, a déclaré le ministère de la Santé de Gaza. Le ministère palestinien des Affaires étrangères a dénoncé ce qu'il a appelé une "campagne barbare de mort et de destruction" de la part d'Israël. Selon l'ONU, 123 000 personnes sont déplacées dans l'enclave palestinienne, en raison des frappes israéliennes.

Selon le bureau de presse du gouvernement israélien, 700 morts "et plus de 2 000 blessés" sont à déplorer dans son camp. Un tiers de ce chiffre provient d'une rave party qui a viré au drame, tout près de Gaza, dans la nuit de vendredi à samedi. ZAKA, service de secouristes, a déclaré avoir emporté 260 corps. 

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