Lucas Buades avant Bordeaux-Rodez : "Je ne vois pas pourquoi on m’empêcherait" de jouer ce match, les confidences du joueur qui avait été agressé en juin

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  • Samedi soir, Lucas Buadès (25 ans) a délivré sa 2e passe décisive de la saison.
    Samedi soir, Lucas Buadès (25 ans) a délivré sa 2e passe décisive de la saison. Centre Presse Aveyron - Jean-Louis Bories
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Aurélien Parayre

Samedi soir, en zone mixte après le nul face à Bastia (1-1), le piston droit de Rodez a évoqué le déplacement au Matmut Atlantique de la fin de semaine pour le compte de la 12e journée de Ligue 2. Forcément très particulier pour lui, près de cinq mois après y avoir été agressé sur la pelouse.

Qu’est-ce qu’on retient de ce genre de match nul ?

Que l’on revient une nouvelle fois au score ! On fait encore preuve de caractère lors de la deuxième mi-temps. Après, c’est assez frustrant d’encaisser à nouveau ce genre de but. Mais on a eu beaucoup d’occasions en deuxième, c’est positif pour la suite.

Il y a eu beaucoup d’allant en deuxième période à nouveau. Vous avez su renverser la donne. Vous êtes une équipe à réaction ?

Peut-être qu’on a besoin de ça, mais ça serait mieux que l’on entame les matches de la même manière que les secondes mi-temps. Quand on joue dans nos principes, avec nos valeurs, on arrive à écraser nos adversaires physiquement. Il faudrait qu’on ait cette intensité-là sur les deux périodes.

Comment va votre dos après ce contact qui vous a laissé quelques instants au sol à la 55e minute ?

À l’entraînement (vendredi), en fin de séance, mon dos s’est bloqué. Impossible de marcher toute l’après-midi. Heureusement, un ostéopathe a pu me débloquer et j’ai fait les soins nécessaires dans la soirée d’hier (vendredi) et aujourd’hui (samedi) pour pouvoir être sur le terrain.

Et sur le contact, j’ai pris le joueur pile à l’endroit où j’avais mal. Ça a réveillé la douleur. Mais là, ça va mieux. On verra dans le week-end. Je vais bien me reposer pour la semaine prochaine.

Justement, le prochain match, c’est ce samedi à Bordeaux. Forcément, il est très particulier pour vous après votre agression dans ce même stade le 2 juin dernier. Vous y pensez déjà ce soir ?

Non, non. C’est un match comme les autres, comptablement il vaut trois points. Après, ce sera dans une ambiance particulière.

Mais je n’appréhende pas ce match plus qu’un autre. Je vais le préparer comme tous les autres dans la semaine et on verra ce qu’il se passera.

Le harcèlement dont vous êtes victime, notamment sur les réseaux sociaux, s’est-il quelque peu calmé ?

De temps en temps, je reçois un message d’un supporter. Mais ce n’est pas très grave. Je n’y fais pas cas, je trace ma route.

Après le match et votre but salvateur à la 95e minute contre Saint-Etienne cet été, vous aviez dit que vous vouliez aller à Bordeaux, montrer que vous êtes juste un joueur de foot, que vous n’avez rien fait de mal. Vous êtes toujours dans cet esprit-là ?

Oui, oui, toujours. Il ne faut pas oublier que la saison dernière, on avait fait une très bonne entame de match, on gagnait 1-0...

Ce n’est qu’un match de foot. Normalement, ça doit être une fête, une joie partagée entre supporters et joueurs. On espère que ça sera le cas le week-end prochain.

Il y a votre envie d’y aller, ça, on l’a bien compris. Mais il y a aussi peut-être le club qui peut chercher à vous protéger. Est-ce qu’aujourd’hui vous savez si vous serez de la partie ? En avez-vous parlé avec vos dirigeants ? Est-ce un sujet ou pas du tout ?

Ça, il faudra leur demander. Je vous laisse leur poser la question.

Et vous, comment vous positionnez-vous par rapport à ça ?

Ils ont mon point de vue. Après, on prendra la décision dans la semaine. Mais je ne vois pas pourquoi on m’empêcherait d’y aller.

Surtout que vous y arrivez avec des certitudes sportives. Vous pesez dans le jeu de l’équipe. Si vous êtes du voyage, vous irez donc avec beaucoup de confiance…

Oui, j’y vais avec de la confiance. J’ai eu une saison galère l’an dernier avec ma blessure. Mais j’ai su bien travailler pour revenir au niveau, j’ai fait une bonne préparation et ça a payé sur ce début de saison. Donc j’y vais serein. Avec l’équipe, on est assez en confiance. On espère faire une bonne performance là-bas, sachant qu’ils sont un peu plus en difficulté. Mais ils vont être poussés par 42 000 supporters. Ça va être une ambiance particulière, mais on va très bien le préparer dans la semaine.

Est-ce que vous vous attendez à quelque chose de particulier à votre endroit de la part du stade et des supporters ?

Ça fait partie du football.

Vous vous y préparez en tout cas ? Avec le club, accompagné, seul ?

Non, non. Du tout. Cette semaine, je vais la travailler comme une semaine normale. J’ai mes proches, les joueurs sont là, on va passer une semaine comme d’habitude. On ne va pas se mettre de pression, ça ne sert à rien. Ça reste qu’un match de football.

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