Delphine Jubillar : vers une mise en accusation de Cédric Jubillar, ce que contient le réquisitoire qui retrace les dessous de la disparition

  • Le mystère reste entier presque trois ans après la disparition de l'infirmière Delphine Jubillar.
    Le mystère reste entier presque trois ans après la disparition de l'infirmière Delphine Jubillar. Photomontage - Centre Presse Aveyron
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Le 3 novembre 2023, dans son réquisitoire, le parquet de Toulouse a décidé de requérir la mise en accusation de Cédric Jubillar, le mari de Delphine Jubillar. Il est incarcéré depuis 2021 en Haute-Garonne, mis en examen pour meurtre sur conjoint.

Bientôt trois ans que Delphine Jubillar n'a plus donnés signe de vie dans son petit village de Cagnac-les-Mines, situé dans le Tarn. Dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, cette infirmière à l'époque âgée de 33 ans, a disparu de son domicile.

Trois ans se sont écoulés. Aucun corps n'a été depuis retrouvé malgré les investigations technologiques et numériques, les fouilles, les perquisitions, la reconstitution. Au cœur de cette affaire, un homme, Cédric Jubillar, l'époux de Delphine, sur qui tous les soupçons pèsent. 

Son renvoi devant les Assises demandé

Mis en examen et incarcéré à la maison d’arrêt de Seysses (Haute-Garonne) depuis le mois de juin 2021, Cédric Jubillar nie toute implication dans la disparition de son épouse depuis le départ.

Toutefois, le parquet de Toulouse a rendu en date du 3 novembre son réquisitoire définitif demandant le renvoi du peintre plaquiste de 36 ans, devant la cour d’assises du Tarn pour le meurtre de son épouse, Delphine Jubillar.  

Le domicile des Jubillar au cœur de l'enquête

Le domicile des Jubillar est le dernier endroit où Delphine Jubillar a été vue vivante. C'est donc le point central du dossier. C'est depuis leur maison que Cédric Jubillar a appelé les gendarmes à 4 h 05 du matin cette nuit du 15 au 16 décembre 2023, pour signaler la disparition de son épouse.

Ce même domicile où une dispute violente a éclaté entre Cédric et Delphine ce soir-là. Le témoignage de Louis, le fils du couple, alors âgé de 6 ans au moment des faits, est déterminant pour les enquêteurs. 

Il avait déclaré lors de ses auditions avoir regardé la télévision avec sa mère, puis être allé se coucher vers 22 h 55 et s’être endormi ensuite. Comme le rapporte La Dépêche du Midi, lors d’une troisième audition, devant les juges, le 26 novembre 2021, il décrit, pour la première fois, une altercation entre ses parents, dans le salon.

Un couple dans la tourmente

Le scénario d'une dispute est l'autre point déterminant au cœur de l'enquête. Les Jubillar avaient des problèmes conjugaux. Delphine envisageait de demander le divorce. Depuis un certain temps, elle entretenait une relation avec un autre homme qui sera identifié par les enquêteurs, écarté de tout soupçon. 

Comme le rappelle Sud-Ouest, le mari "espionnait de façon poussée" le téléphone de sa femme et "il est établi qu’il n’a pas accepté la décision de divorce prise par son épouse". Toujours selon nos confrères, le réquisitoire évoque aussi les menaces qu'aurait proférées Cédric Jubillardevant des membres de sa famille : "Je vais la tuer, je vais l’enterrer et personne ne la retrouvera… Si Delphine me quitte un jour".

La dispute du couple entendue par leur fils a aussi été appuyée par le témoignage de deux voisines qui ont indiqué avoir entendu des cris peu après 23 h venant de la maison des Jubillar.

Les lunettes de Delphine retrouvées cassées

Parmi les éléments sur lesquels s'appuie l'accusation, les lunettes de Delphine retrouvées cassées qui étayerait la thèse d'une violente dispute. Toujours selon nos confrères, "une expertise permet d’attribuer des dommages à des efforts dynamiques appliqués de l’extérieur vers l’intérieur".

Le positionnement de la voiture

Autre point qui a retenu l'attention des enquêteurs. La voiture de Delphine Jubillar, une Peugeot 207, qui selon des déclarations n'était plus garée dans le même sens au lendemain de sa disparition.

Quelle suite judiciaire ?

Désormais, la prochaine étape dans la procédure serait la signature par les juges d'une ordonnance de mise en accusation (OMA). Avec, un procès, qui pourrait se dérouler devant les Assises d'Albi en 2024. 

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Les commentaires (2)
Milsabords Il y a 5 mois Le 08/11/2023 à 15:04

Ça ressemble de plus en plus à une autre affaire de disparition suspecte sans cadavre.. Mais Cédric n'étant pas prof de droit, pas sûr que lui aussi soit acquitté ...

Palourde Il y a 5 mois Le 08/11/2023 à 18:39

Tout l'accable et se n'est pas un innocent loin de la .
Ils ont assez de preuve contre lui , qu'il finisse en prison