Chômage : après la durée d'indemnisation des seniors, les ruptures conventionnelles visées par le gouvernement

  • Le nombre de ruptures conventionnelles pèserait trop lourdement sur les comptes de l'assurance-chômage, avec des salariés qui, une fois partis de l'entreprise, s'inscrivent à France Travail (ex Pôle Emploi).
    Le nombre de ruptures conventionnelles pèserait trop lourdement sur les comptes de l'assurance-chômage, avec des salariés qui, une fois partis de l'entreprise, s'inscrivent à France Travail (ex Pôle Emploi). Centre Presse Aveyron
Publié le , mis à jour

Le gouvernement cherche des remèdes à la forte hausse du taux de chômage au troisième trimestre 2023. L'un d'eux, limiter le nombre de ruptures conventionnelles.  

Un trop grand succès ?

Depuis son entrée en vigueur en 2008, la rupture conventionnelle, dispositif utilisé pour mettre fin au contrat de travail liant le salarié à son employeur de façon consensuelle, connaît un franc succès, peut-être trop aux yeux du gouvernement qui entend juguler la dégradation du marché de l'emploi au troisième trimestre (le 15 novembre dernier, l'Insee a annoncé un taux de chômage de 7,4%), qui devrait se poursuivre en cette fin d'année 2023.

Une hausse des ruptures conventionnelles de 27 % en cinq ans

Depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Élysée. Elles sont en effet passées de 395 151 en 2017 à 503 526 en 2022, selon le ministère du Travail. Soit une hausse de 27, 4 % en cinq ans.

Selon nos confrères de La Tribune, la Première ministre Elisabeth Borne envisage ainsi de durcir les règles et de réduire le nombre de ruptures conventionnelles qui pèserait trop lourdement sur les comptes de l'assurance-chômage, avec des salariés qui, une fois partis de l'entreprise, s'inscrivent à France Travail (ex Pôle Emploi).

La rupture conventionnelle dans le viseur d’Élisabeth Borne https://t.co/OQay322dgY

— La Tribune (@LaTribune) November 26, 2023

Une réunion gouvernementale est d'ailleurs prévue d'ici le vendredi 15 décembre entre Elisabeth Borne, Bruno Lemaire et Olivier Dussopt pour en discuter. 

Pour rappel, dans le cadre de la réforme des retraites entrée en vigueur en septembre dernier, l'exécutif a déjà augmenté (de 20 à 30 %) les cotisations sociales pour freiner la tendance des ruptures conventionnelles. 

Réduire la durée d'indemnisation des seniors

Dans le même temps, le gouvernement réfléchit à voix haute sur une éventuelle réduction de la durée d'indemnisation des chômeurs de plus de 55 ans. L'idée a été avancée jeudi 23 novembre sur les ondes de France Info par Bruno Lemaire.

Voir les commentaires
Sur le même sujet
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (1)
Larrynautik Il y a 5 mois Le 27/11/2023 à 07:04

Le gouvernement qui détruit allègrement tous les acquis sociaux et le droit du travail au bulldozer.

C'est quoi le "projet" ? Forcer les salariés à rester dans un emploi où ils ne trouvent plus du tout leur place ? Créer encore plus de tensions et de malaises dans les entreprises ? Comme si voir les visages haineux et les discours méprisants et humiliants des employés de France Travail était un plaisir fabuleux !