"Cette nomination ne me surprend pas", assure Rachida Dati, dont l'accession au ministère de la Culture fait réagir

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La nomination de Rachida Dati au poste de Ministre de la Culture est très largement commentée depuis ce jeudi 11 janvier 2024. L'intéressée a pris la parole ce vendredi, lors de la passation avec Rima Abdul Malak. 

Le mercato hivernal de la politique française a donné lieu au transfert le plus commenté de ce début d'année : Rachida Dati a été nommée Ministre de la Culture. Si cette accession a été très largement commentée, l'intéressée a réagi, ce vendredi 12 janvier 2024.

"Moi, elle ne me surprend pas"

Après avoir affiché sa fierté d'avoir accédé au ministère de la Culture, Rachida Dati l'a assuré : "j'aime me battre, n'ayez pas peur". Mais l'ancienne Garde des Sceaux est surtout revenue sur les réactions qui ont accompagné cette nomination. "Je comprends qu'elle puisse surprendre. Moi, elle ne me surprend pas. Elle répond à un véritable besoin", a-t-elle expliqué, parlant du "besoin de la France, que souvent on dit populaire, parfois avec un petit peu de mépris je dois le dire, qui doit se sentir représenté". 

Remaniement: "Je comprends qu'elle puisse surprendre cette nomination" assure Rachida Dati, nouvelle ministre de la Culture pic.twitter.com/CNWWNkEFe2

— BFMTV (@BFMTV) January 12, 2024

"Ma grande arme est la combativité"

"Par mon parcours, la culture est un combat. C'est un combat de tous les jours, dans un monde où les défis sont nombreux. Je ne mentionnerai pas ici la radicalisation, le communautarisme, le séparatisme. On voit où tout cela peut mener", a enchaîné celle qui succède à Rima Abdul Malak. "Ma grande arme est la combativité. Et je vais la mettre au service de la culture, de ses représentants, de ses professionnels, de ses artistes, et plus largement des Français, qui ont besoin de culture, de plus d’accès à cette culture".

Une nomination qui fait couler beaucoup d'encre

Cette nomination, actée le jeudi 11 janvier, a fait l'objet de très nombreux commentaires. En témoigne, d'ailleurs, les tendances sur le réseau X (anciennement Twitter) : "Rachida Dati" est en tête, le #remaniement arrive ensuite, avec "Culture" pour compléter le podium.

Si Eric Ciotti dit de l'ancienne ministre de la Justice qu'elle "se place en dehors de notre famille politique" et qu'elle "ne fait plus partie des Républicains", Frédéric Mitterrand, qui avait occupé la fonction entre 2009 et 2012, a affirmé : "oui, elle n'y connaît rien, mais c'est pas grave. Il faut savoir comment marche l'Etat et avoir autour de soi des gens qui sont très compétents et très capables".

Pour d'autres, la mise en examen pour corruption de Rachida Dati est lourdement condamnée. Premier adjoint à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire a ainsi dit de cette nomination qu'il s'agissait d'un "pied de nez aux magistrats sur leurs capacités à travailler librement".

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"Des traîtres de gauche, des traîtres de droite"

Si cette nomination est largement commentée, c'est aussi parce que la nouvelle Ministre n'avait pas été tendre avec le parti présidentiel. En 2021, au lendemain du premier tour des régionales, l'intéressée avait alors déclaré, sur Franceinter : "En Marche, c'est quoi ? C'est des traîtres de gauche, des traîtres de droite. C'est la réalité ! Ils viennent d'où, ceux qui sont aujourd'hui dans LREM ? Ils viennent du PS, ou ils viennent des Républicains. Ça se réduit à quoi, En Marche ? À Emmanuel Macron !"

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