Football : regrets, exploit, dégradations… des matches animés pour Rodez face aux clubs de Ligue 1 en Coupe de France

Abonnés
  • Vainqueurs du PSG, Thibaut Alet, Aurélien Badin, Arnaud Lescure, Olivier Cassan et leurs partenaires ont célébré leur performance monumentale.
    Vainqueurs du PSG, Thibaut Alet, Aurélien Badin, Arnaud Lescure, Olivier Cassan et leurs partenaires ont célébré leur performance monumentale. Centre Presse Aveyron - Jean-Louis Bories
Publié le
Guillaume Verdu

Monaco est le quatrième club de Ligue 1 à se déplacer à Paul-Lignon au XXIe siècle en Coupe de France. Avant le coup d’envoi du 16e de finale, samedi 20 janvier à 17h30, retour sur les précédentes venues d’équipes de l’élite à Rodez.

La tête haute 

32e de finale 

Samedi 8 janvier 2005

Cyril Garcia et Nicolas Bayod ont cru à l’exploit contre Metz.
Cyril Garcia et Nicolas Bayod ont cru à l’exploit contre Metz. Midi Libre - Daniel Bruel

Fiche technique

Rodez 1 - 2 Metz

Buts 

- Rodez : Bayod (1re sp).

- Metz : Proment (55e sp), Borbiconi (63e).

L'équipe de Rodez : Garcia - Pereira (cap), Fernandez (Ritas, 77e), Adams, Roumégous - Bayod, Videira, Castanier (Merdy, 66e), Rizzetto - Pacios, Joseph.

Devant environ 7500 spectateurs, Rodez a renoué avec les émotions fortes de la Coupe de France en accueillant le 14e de Ligue 1, 14 ans après la demi-finale de la troupe de Michel Poisson. Comme un trait d’union entre ces deux époques, le Raf entraîné par Régis Brouard affrontait Metz, l’un des adversaires battus au cours de l’épopée de 1991.

Pensionnaires de CFA, où ils jouaient les premiers rôles, les Ruthénois ont fait jeu égal, parfois même plus, malgré les trois divisions d’écart. La théorie de la surprise a rapidement pris corps lorsque les locaux ont ouvert le score dès la première minute, lorsque Nicolas Bayod a ouvert le score sur un penalty obtenu par Miguel Pacios.

Dominateurs face à des Lorrains privés de leur feu follet Franck Ribéry, blessé, les partenaires de Patrick Videira n’ont pas réussi à convertir leurs occasions de break. Il s’en est pourtant fallu de peu, à l’image de la tête de Franck Rizzetto repoussée par le poteau de Grégory Wimbée (37e)...

A force de ne pas concrétiser, les sang et or ont fini par s’exposer au retour des Messins, qui ont renversé le match en moins de dix minutes. Les hommes de Jean Fernandez ont égalisé sur un penalty de Grégory Proment, après une faute du gardien Cyril Garcia sur Roy Contout (55e). Puis Stéphane Borbiconi a trouvé la faille sur corner (63e).

Malgré leur domination en fin de match, les Aveyronnais n’ont pas réussi à faire leur retard. Une nouvelle tête sur le poteau, de Videira (90e), a accentué le sentiment que le Raf est passé tout près d’un exploit immense. Mais cela ne l’a pas empêché de sortir de la compétition avec les honneurs, après avoir régalé son public.

L'exploit historique 

8e de finale  

Mercredi 4 mars 2009

Vainqueurs du PSG, Thibaut Alet, Aurélien Badin, Arnaud Lescure, Olivier Cassan et leurs partenaires ont célébré leur performance monumentale.
Vainqueurs du PSG, Thibaut Alet, Aurélien Badin, Arnaud Lescure, Olivier Cassan et leurs partenaires ont célébré leur performance monumentale. Centre Presse Aveyron - Jean-Louis Bories

Fiche technique

Rodez 3 (ap) - 1 Paris Saint-Germain

Buts 

- Rodez : Choplin (66e, 115e),  Pacios (117e).

- Paris Saint-Germain : Traoré (10e).

L'équipe de Rodez : Sopalski - Badin, Lescure, Gace, Ramond - Ursule (Castanier, 71e), Choplin - Cassan, Belaud, Lorthioir (Pacios, 79e) - Dupuis (Alet, 91e).

C’est une soirée qui restera gravée à jamais dans l’histoire du Rodez Aveyron football. Certainement sa victoire la plus prestigieuse, obtenue face au Paris Saint-Germain, un géant du football français, spécialiste de la Coupe de France et rarement victime de mauvaises surprises dans cette compétition. Mais ce jour-là, c’est le Raf qui avait tout d’un grand.

Avec du cœur, du caractère et du talent, les joueurs de Franck Rizzetto, classés 12es en National, ont terrassé un PSG pourtant ultra-favori, lui qui était alors 2e de Ligue 1, encore lice en coupe de l’UEFA et se présentait sur le Piton avec une flopée d’internationaux dans ses rangs (Mickaël Landreau, Zoumana Camara, Ludovic Giuly, Jérôme Rothen, Peguy Luyindula…)

Le club de la capitale a d’ailleurs semblé être en mesure de faire respecter la hiérarchie avec l’ouverture du score précoce de Sammy Traoré sur coup de pied arrêté (10e). Mais ce but n’a pas eu l’effet imaginé. Plutôt que de souligner un gouffre, il a suggéré une révolte, de la part de Ruthénois qui ont ensuite pris le contrôle du jeu. Avec brio, les partenaires de Gregory Ursule ont mis les Parisiens dans les cordes et ont fini par être récompensés par Jérémy Choplin, à tout jamais le héros d’un soir d’exploit. Sa frappe puissante a permis au Raf de revenir au score (66e) et d’embarquer le PSG en prolongation. Le milieu de terrain a récidivé par la suite, d’un tir de loin venu placer son équipe en tête (115e).

La surprise a été entérinée par une réalisation de Miguel Pacios (117e), qui a fait chavirer de bonheur le stade Paul-Lignon. Et même un peu plus, puisque les festivités se sont prolongées durant la nuit dans les rues du centre-ville, pour ce qui restera une performance inoubliable du Raf. La réciproque est aussi un peu vraie, car le PSG n’a depuis jamais été éliminé par une équipe amateur.

Paul-Lignon défiguré 

32e de finale

Dimanche 5 janvier 2014

Les supporters de Montpellier ont fait des dégâts dans le stade Paul-Lignon.
Les supporters de Montpellier ont fait des dégâts dans le stade Paul-Lignon. Midi Libre - Daniel Bruel

Fiche technique

Rodez 0 - 2 Montpellier 

Buts 

Montpellier : Mézague (8e), Niang (65e sp).

L'équipe de Rodez : Rascle - Chebake, Inzerillo, Bardy, Oliveira - Carmo (Boissier, 63e), Castanier, Bobek (cap) (Chougrani, 78e), Lorthioir - Coupin, Boutabout (Dieye, 74e).

Cinq ans après le souvenir inoubliable du PSG, le Raf n’a pas réussi à bousculer de nouveau la hiérarchie. Face à un Montpellier mal classé en championnat (17e) qui venait de faire appel à Rolland Courbis comme entraîneur, l’équipe entraînée par Franck Plenecassagne, alors dans les premières positions de sa poule de CFA, a été contrainte de subir la loi du plus fort.

Loïc Coupin, Mansour Boutabout et leurs partenaires ont pourtant soutenu la comparaison par moments. Mais ils n’ont jamais réussi à profiter des largesses laissées par l’adversaire.

Les Montpelliérains avaient de toute manière pris rapidement les devants par Teddy Mézague (8e). Puis Mbaye Niang, tout juste transféré à La Paillade, a mis sa nouvelle équipe à l’abri sur penalty (65e). Ce qui s’est avéré suffisant pour fermer la route du rêve à Issam Chebake and co.

Le match est resté dans les mémoires pour un évènement non sportif. Les supporters de Montpellier ont dégradé la partie du stade qui leur était allouée, entre sièges arrachés, filets déchirés et grillages effondrés. Ils s’étaient déjà illustrés en forçant l’entrée au stade pour ne pas payer, ce qui avait entraîné l’intervention des CRS. Leur comportement a même contraint le délégué à retarder le coup d’envoi de la seconde période, par crainte d’une chute des grillages entourant les fans héraultais.
Entre ces dégâts et le résultat, ce match ne constitue pas le souvenir le plus glorieux de Rodez en Coupe de France…

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Sur le même sujet
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?