Drame de Montbazens : « Sortir du chaos de la scène inhumaine »

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Xavier Buisson

Après la mort de deux enfants de 7 et 9 ans renversés samedi par un tracteur, une Cellule d’urgence médico-psychologique (CUMP) a été engagée à Montbazens. Pourquoi ? Explication avec le Dr Gérard Rohmer, médecin chef des urgences psychiatriques de l’hôpital Sainte-Marie.

Quelques heures après le drame survenu samedi en fin d’après-midi, une Cellule d’urgence médico-psychologique (CUMP) a été engagée à l’initiative du Samu, réquisitionnant plusieurs salles de la mairie de Montbazens afin d’aller à la rencontre des personnes impliquées directement.

« L’intervention de la CUMP ne va pas empêcher le trauma psychique mais permettre à tous ceux ayant vu des images d’horreur de sortir du chaos de la scène inhumaine, de revenir dans le monde des vivants », explique le Dr Gérard Rohmer, médecin chef des urgences psychiatriques de l’hôpital Sainte-Marie.

Plusieurs heures durant, ces personnels volontaires et spécialement formés à la gestion des traumatismes psychiques (psychiatre, psychologue et infirmier à compétences psychiatriques) ont entendu les témoins de la scène, commençant par un « désamorçage psychique », appelé aussi defusing.

Surveillance les 6 prochains mois

En état de sidération ou de régression, plusieurs d’entre eux ont été pris en charge et hospitalisés. Ce travail d’assistance va se prolonger, durant la semaine, avec une étape de debriefing, qui regroupera les personnes impliquées. « Cela se passe près du lieu où s’est produit l’événement. C’est très important. On reformule les éléments pour sortir de la réaction émotionnelle et anxieuse très forte après cet état de stress aigu », explique le Dr Rohmer.

« Tout le monde est pris en charge individuellement. Cela permet de repérer les personnes les plus vulnérables. Il y aura par ailleurs une surveillance dans les 6 mois suivants, car certaines personnes peuvent faire des pathologies post-traumatiques ». Ce matin, d’autres cellules d’urgences sont en place dans les écoles fréquentées par les deux enfants, à Montbazens et dans le Lot.

C’est l’Éducation nationale qui prendra a pris en charge la mise en place de ces cellules (et non plus l’hôpital). À Montbazens et comme nous l’a confirmé lundi le directeur des services de l’Éducation nationale Gibert Cambes, assistantes sociales, médecin, psychologue scolaire et infirmières seront en place dès 8 heures.

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