"La seule raison pour laquelle il ne m'a pas violée" : ex-otage du Hamas, la franco-israélienne Mia Schem raconte son cauchemar

Mia Shem a passé 54 jours aux mains du Hamas. La jeune fille de 21 ans prenait part au festival de musique Tribe of Nova lors de l'attaque du 7 octobre 2023 qui a fait 1 200 morts. Elle participait avec son amie Elya Toledano, une autre franco-israélienne, qui a été retrouvée morte à Gaza ce mois de décembre.

Pour la première fois, la jeune fille a témoigné face caméra de son cauchemar de 54 jours, "enfermée dans une pièce sombre" chez un membre du Hamas et sa famille. Elle raconte qu'il était "interdit de parler, vous ne devez pas être vue, pas être entendue. Vous êtes cachée". Un membre du Hamas la surveillait "24 heures sur 24, 7 jours sur 7", dans "la peur d'être violée". Elle confie à la chaîne privée israélienne Channel 13 : "j'étais dans sa maison, sa femme était à l'extérieur de la pièce avec les enfants. C'est la seule raison pour laquelle il ne m'a pas violée".

Le jour de la prise d'otage, Mia explique qu'elle était par terre, "couverte de sang", en criant qu'elle avait "perdu sa main". Puis "quelqu'un a commencé à toucher le haut de mon corps, puis sorti de nulle part quelqu'un m'a tiré par les cheveux. On m'a mis dans une voiture et nous sommes allés à Gaza".

Blessée au bras, la jeune fille a été opérée par les terroristes du Hamas sans antidouleurs, racontant qu'elle se sentait "comme une bête dans un zoo". 

Une centaine d'otages toujours entre les mains du Hamas

Mia Schem a été libérée le 30 novembre 2023. Elle était l'un des visages des centaines d'otages entre les mains du Hamas depuis l'attaque du 7 octobre. Sur les réseaux sociaux, le moment où sa mère apprenait sa libération avait été massivement partagé. On la voyait fondre en larmes au téléphone.

Dans la nuit, Mia Schem a retrouvé ses proches dans une séquence déchirante :

Lors de son témoignage à la télévision israélienne, Mia Schem est apparue avec un tatouage sur le bras gauche marquant dans sa peau la date du 7 octobre et des mots "nous danserons de nouveau".

Lors de la trêve du 24 novembre au 1er décembre, une centaine d'otages ont été libérés par le Hamas en échange de prisonniers palestiniens. Trois Français sont encore portés disparus ou entre les mains de l'organisation terroriste à ce jour. Israël estime que 129 personnes sont toujours otages du Hamas.