VERBATIM. "Pour que la Russie ne gagne jamais" la guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir des déclarations d'Emmanuel Macron, ce jeudi 14 mars

  • Pour Emmanuel Macron, envoyer des troupes françaises en Ukraine est devenu une "option".
    Pour Emmanuel Macron, envoyer des troupes françaises en Ukraine est devenu une "option". Capture d'écran - France 2
Publié le , mis à jour

Le chef d'Etat s'est exprimé sur ce sujet à la télévision, ce jeudi 14 mars peu après 20 heures. Voici l'essentiel de son intervention.

 

"Vous envisagez d'envoyer des troupes françaises, occidentales en Ukraine ?" : telle est la premièer questions posée à Emmanuel Macron par les journalistes de TF1 et France 2, ce jeudi 14 mars en soirée

Emmanuel Macron pense que c'est  à présent une option possible.

Chef de guerre existentielle

"Depuis 10 ans, rappelle-t-il (...) la Russie a lancé des opérations de guerre contre l'Ukraine (...)La Russie ne peut pas et ne doit pas gagner cette guerre" affirme-t-il. "La guerre est en Europe, pour avoir la paix, il ne faut pas être faibles".

"Nous sommes prêts à mettre les moyens pour que la Russie ne gagne pas la guerre (...) La France n'a pas attendu 2022 pour se préparer". L'éventualité d'un envoi de troupes françaises dans ce conflit s'explique selon lui parce que "le contexte change, la situation est plus difficile pour l'Ukraine."

"Je souhaite que la Russie cesse cette guerre" : un voeu pieu d'Emmanuel Macron pour faire comprendre que cette intervention armée de la France ne sera menée qu'en dernière intention, et que l'aide à l'Ukraine se poursuivra. "Nous avons décidé le 26 février d'aller plus loin dans notre aide à l'Ukraine", rappelle le président de la République. Déminage, produire et réparer du matériel, protéger les frontières et avoir des actions défensives en cyber sont les domaines qui vont être renforcées pour aider Kiev.

"Nous avons déjà subi des conséquences de cette guerre, parlant des crises économiques et énergétiques notamment. Nous avons déjà connu des régimes qui tuent les opposants chez eux", ajoute-t-il sur Vladimir Poutine et son régime.

"Aujourd'hui il faut avoir "le nerf de la paix". Il faut être crédibles, forts et prêts (...) si la guerre venait à s'étendre en Europe, ce serait la faute de Poutine".

"Nous ne faisons pas la guerre à la Russie", affirme-t-il pourtant, décrivant Poutine comme un "adversaire" et non un "ennemi".

Martelant que Moscou ne doit pas gagner la guerre, il a appelé les alliés de Kiev à faire preuve de sursaut.

La force pour la paix

"Pas de sécurité pour les Français s'il n'y a pas la paix là-bas." Hormis par la puissance nucléaire, ajoute-t-il un peu plus tard, mais disant que ce nucléaire n'est pas "une menace, mais une sécurité".

Emmanuel Macron se dit prêt à répondre à l'escalade provoquée par Moscou dans le conflit. "Les choses changent, mais elles ne changent pas en bien".

Le chef de l'Etat rappelle avoir demandé l'augmentation de la cadences de la production militaire en France, notamment celle des canons Caesar.

"Il n'y a qu'un responsable dans la situation dans laquelle nous sommes, c'est le régime du Kremlin. Notre responsabilité, c'est dêtre forts pour la paix".

L'intervention du président de la République s'est ensuite faite qur la guerre entre Israël et le Hamas. En en légitimant pas complètement les actions de l'armée israélienne dans la bande de Gaza, et affirmant être toujours en négociations pour les 3 otages français encore détenus.

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Les commentaires (1)
RienCompris Il y a 1 mois Le 15/03/2024 à 08:54

Ne vous faites pas d'illusion, la confrontation OTAN - Russie aura lieu très bientôt. La Russie avec son régime autocratique a besoin de la guerre pour exister (Crimée, Géorgie, Tchétchénie, Ukraine) et demain les Pays Baltes. Nous sommes passés d'une période d'après guerre à une période d'avant guerre.