Prime Macron : mauvaise nouvelle pour les salariés en 2024, l'aide ne sera plus exonérée de l'impôt sur le revenu

  • La prime ne sera plus exonérée de l'impôt sur le revenu, de la CSG ni de la CRDS en 2024.
    La prime ne sera plus exonérée de l'impôt sur le revenu, de la CSG ni de la CRDS en 2024. Illustration - Pixabay
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A partir de 2024, cette aide qui peut aller jusqu'à 3 000 euros va entrer dans l'équation au faire de faire sa déclaration de revenus.

La prime Macron, aujourd'hui appelée prime de partage de la valeur (PPV), mise en place fin 2018 en réponse à la crise des gilets jaunes, a évolué et peut être mise en place chaque année dans les entreprises pour tous les salariés. Le dispositif va être prolongé à nouveau en 2024, mais la prime ne sera plus exonérée de l'impôt sur le revenu contrairement aux années précédentes.

Jusqu'au 31 décembre 2023, la prime est exonérée de l'impôt sur le revenu, des cotisations salariales et des contributions sociales (y compris de la CSG et de la CRDS). Mais à compter du 1er janvier 2024 : "la prime n'est pas exonérée de l'impôt sur le revenu, de la CSG et de la CRDS", et reste "exonérée des cotisations salariales et des contributions sociales", renseigne le site du service-public.

Les montants restent inchangés. La prime peut être versée dans la limite de 3 000 euros, et peut grimper jusqu'à 6 000 euros si l'employeur met en place, à la date du versement de la prime ou lors de cette même année, un accord d'interessement ou un accord de participation.

Ce que cela va rapporter à l'Etat

Si vous recevez la prime de partage de la valeur en 2024, ce coup de pouce financier va donc devoir se faire une place lors de votre déclaration d'impôts. Le journal Les Echos révèle que la fiscalisation de cette prime pourrait rapporter 200 millions d'euros à l'Etat l'année prochaine, quand 500 millions d'euros pourraient tomber dans les poches de la Sécurité sociale.

Le Conseil d'Etat a rappelé à l'ordre le gouvernement à plusieurs reprises concernant la prime de partage de la valeur, menant à cette modification à partir de 2024. 

Les conditions pour recevoir la PPV

Le versement de la prime de partage de la valeur est à la seule décision de l'employeur. Tous les salariés liés à l'entreprise y ont droit (en CDI, CDD, à temps plein ou à temps partiel), tout comme les agents publics relevant d'un établissement public administratif ou industriel et commercial, les intérimaires et les travailleurs handicapés liés à un Esat.

Voici les conditions de versement de la prime :

  • la prime ne peut pas remplacer une augmentation de rémunération prévue par un accord salarial dans l'entreprise
  • si la prime n'est versée qu'à une partie des salariés de l'entreprise, ceux dont la rémunération est supérieure à un plafond fixé par l'employeur ou un accord d'entreprise en seront exclus
  • la prime peut être versée en une ou plusieurs fois, avec un maximum d'un versement par trimestre

A noter que le montant de la prime est aussi fixé par l'employeur, et que ce montant peut être modulé selon les salariés : leur rémunération, le niveau de classification, l'ancienneté dans l'entreprise, la durée de présence effective pendant l'année écoulée, ou encore la durée de travail prévue par le contrat de travail.

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Les commentaires (1)
RienCompris Il y a 5 mois Le 19/11/2023 à 08:32

C'est normal les caisses de l'Etat sont vides. Si l'on veut attirer des prêteurs avec des taux faibles il faut économiser. Mettez Mélenchon au pouvoir et la France empruntera avec des taux majorés d'une importante prime de risque. Donc nous serons très vite en cessation de paiement.