Disparition inquiétante d’Émile : membres de la famille, habitants du hameau, la "mise en situation" prévue au Haut-Vernet marque un tournant dans l'enquête

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Émile, 2 ans et demi au moment de sa disparition le 8 juillet 2023, dans le hameau du Haut-Vernet, reste depuis introuvable. 

Ce qu’il faut savoir de la disparition d’Émile

  • Émile a disparu le 8 juillet 2023 du hameau du Haut-Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence.
  •  Il aurait été aperçu vers 17 h 15 ce jour-là par deux voisins, alors qu’il venait d’arriver pour les vacances d’été dans la résidence secondaire de ses grands-parents maternels dans ce hameau de 25 habitants situé à 1 200 m d’altitude.
  • Une enquête pour disparition inquiétante a d’abord été ouverte comme le prévoit la procédure avant d’être requalifiée pour "enlèvement" et "séquestration".
  • 97 ha de champs, de végétation et autres endroits ont été fouillés

 

Huit mois qu’Emile a mystérieusement disparu du hameau du Haut-Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence, alors qu’il passait les vacances d’été dans la maison de ses grands-parents, en famille.

Depuis le 8 juillet 2023, et malgré de très gros moyens engagés dès les premières heures de la disparition du petit garçon âgé à ce moment-là de 2 ans et demi, aucune trace d’Émile.

Pour autant, l’enquête ouverte pour "séquestration" et "enlèvement" se poursuit sans relâche.

Quelle est la différence entre une mise en situation et une reconstitution ?

Comme le révèle RTL, les deux juges d’instruction en charge du dossier ont décidé d’organiser une "mise en situation" sur place de la journée où l’enfant a disparu. Elle devrait avoir lui le 28 mars selon La Provence. À la différence d’une reconstitution qui se passe généralement en présence de la personne mise en examen, dans le cas d’une mise en situation, comme ici, dans l’affaire Émile, l’objectif est de retracer le plus précisément possible les dernières heures de cette journée du 8 juillet avant que la disparition du garçon ne soit signalée. Et pour cause, on ne sait pas ce qu'il s'est passé : l'enfant a-t-il été enlevé ? A-t-il eu un accident ?

Un tournant dans l'enquête ?

L’enjeu de cette "mise en situation" est pour les enquêteurs et les magistrats de vérifier si les témoignages et les éléments recueillis depuis le début de l’enquête sont cohérents. 

Qui est convoqué ?

L’ensemble des membres de la famille d’Émile qui se trouvaient le jour de sa disparition dans la maison du Haut-Vernet seront présents. Parmi eux, le grand-père et la grand-mère, ainsi que d’autres membres de la famille. Mais aussi les habitants du hameau, cela concerne au total une vingtaine d’habitations. Et des témoins oculaires.

Retracer la chronologie de cette journée du 8 juillet 2023

Pour la justice, l’enjeu majeur de ce qu’on appelle aussi dans le jargon judiciaire "un transport sur les lieux", comme ce fut le cas aussi dans le cadre de l’affaire de la disparition de Delphine Jubillar, à Cagnac-les-Mines, dans le Tarn, est de tenter de retracer la chronologie de cette journée du 8 juillet 2023.

Avec, pour objectif, de vérifier chacun des témoignages, les versions des faits dans l’espoir de déceler un indice qui aurait pu échapper à l’enquête.

Auditions, perquisitions, téléphones, scellés...

Alors qu’une cellule d’enquête est toujours active, près de huit mois après les faits, au total, depuis le début des investigations, rien n’est laissé au hasard. Un travail de fourmi à la recherche du moindre petit indice.

Comme l’indique Le Parisien, au total, ce sont "près de 900 signalements qui ont été traités ou écartés" et "les opérations de police technique et scientifique systématique de toute trace utile ont conduit à la réalisation de près de 300 scellés".

Par ailleurs, près de 1 600 lignes téléphoniques ayant borné dans le secteur au moment de la disparition du garçon sont analysées.

Auditions, bornages téléphoniques, perquisitions, toutes les pistes et tous les scénarios sont exploités. Pourtant, le mystère reste entier.

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