Rodez au coeur des quartiers : en centre-ville, la rue du Bal et sa bonne ambiance

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Entre les commerçants installés depuis plus longue date, où l’on retrouve le président de l’association Bal o Palais et les nouveaux (à droite), comme les nouveaux propriétaires de l’ancienne teinturerie Lavabre, Hadil et Sonia, l’alchimie est parfaite.

Vie commerçante, Rodez

Publié le 13/12/2022 à 09:01

Philippe Henry

Tout au long de l’année, l’association des commerçants de la rue travaille à animer cette toute petite partie du centre-ville.

Comme un symbole du dynamisme des commerces de la rue du Bal et de son histoire aussi. Après avoir été tenue par Solange et Pierre Lavabre durant près de trois décennies, la teinturerie du même nom vient tout juste d’être reprise par un couple, Sonia et Hadil, venus de La Réunion. Fondée en 1930, anciennement connue aussi sous le nom de maison Garrigou, cette teinturerie est bien connue des Ruthénois. "D’ailleurs nous allons conserver son nom, souligne Hadil. Nous avons tout à fait conscience de travailler au sein d’une sorte d’institution. Avec une clientèle fidèle et nombreuse".

Ainsi, durant plusieurs semaines, les anciens propriétaires des lieux ont invité Sonia et Hadil à s’intéresser à leur travail, à la manière dont ils ont proposé durant toutes ces années un service de qualité qui a fait leur réputation. Puis, au moment de rendre les clés de leur boutique, définitivement cette fois-ci, une rencontre avait été organisée avec les autres commerçants de la rue du Bal. "Ce fut l’occasion de rencontrer nos nouveaux voisins, se souvient Sonia. L’accueil a été plus que chaleureux. Et nous avons pu aussi mesurer la solidarité des commerçants de la rue."

La rue du Bal et ses commerces. Si la physionomie de ses devantures a quelque peu changé, les plus anciens se souviendront du studio photo Agar, de la présence d’une boulangerie, et d’autres indépendants.

Pas de concurrence

Et bien évidemment, la quincaillerie Bastide, rue d’Armagnac, créée 1889, qui a traversé les années sans prendre une ride. " C’est ce qui fait aussi la force de cette rue et son attractivité, aime à rappeler Laurence Cizak, membre de l’association des commerçants, Bal o Palais qui compte une trentaine d’adhérents. On trouve qu’il fait bon vivre et que cette rue dégage quelque chose de particulier. On se sent bien ici." Alors, comme chaque année, les commerçants de la rue, associés à ceux de la rue d’Armagnac et de la place de l’Olmet, ont organisé quelques manifestations pour les fêtes de fin d’année. " Il n’y a pas de concurrence entre nous, assure Bernard David, le président de l’association. Nous sommes là pour faire en sorte, avec nos petits moyens, que la rue soit animée aussi souvent que possible."